Quelles revendications du MJCF pour sortir de la précarité étudiante ?

De la nécessité d’une campagne structurante pour l’UEC

Le dernier congrès a été animé par la place que devait prendre dans notre organisation la branche étudiante du MJCF. Nous avons clairement décidé de la considérer comme une branche autonome mais pas indépendante. Pour autant, il nous est encore difficile de lui donner un sens politique sur nos facs. Pour le moment nous proposons deux offres politiques aux étudiants. L’un se reposant sur de la solidarité concrète : don alimentaire, animation culturelle, vente de livre etc… L’autre se repose sur de la distribution de propagande basé essentiellement sur le revenu étudiant. Cette revendication est importante, simplement l’obtenir prends énormément de temps. Le mouvement communiste la revendique depuis au moins 1947 (abandon du plan Langevin-Wallon). De fait, ce grand écart peut poser des problèmes d’identité et surtout de compréhension de ce qu’est l’UEC. Entre défense concrète des étudiants et diffusion de propagande idéologique, il nous manque un liant qui fasse sens.
L’exemple de la campagne pour le RSA au moins de 25 ans montre que cette ligne de crête est possible. Bien que le RSA ne soit pas accessible aux étudiants (hormis les jeunes mères isolés), il a permis de susciter des mobilisations et des victoires (maigres : RU à 1€, chèque Psy) proprement étudiantes. Bien que la période de la pandémie n’ait pas aider la mobilisation étudiante, c’est la première victoire nationale depuis très longtemps sans lourde contrepartie (loi travail, réforme master) qui ressemblent amèrement à des défaites.
Dans une période de recul sociale sans précèdent, il est important de revendiquer ce qui fait de nous une organisation communiste : revenue étudiant, statut social des jeunes etc. Il faut aussi pouvoir proposer de nouveaux droits basés sur ceux que nous avons déjà.
1) La gratuité des études
Cette revendication/campagne est intéressante à plusieurs titres.
– Premièrement elle figure déjà dans notre texte besoin et aspiration des jeunes. L’UEC n’a plus qu’à la reprendre et y ajouter quelques éléments.
– Les frais d’inscription obligatoire à l’Université se décompose en deux parties : la CVEC et les frais d’inscriptions. La CVEC est impôt étudiant dont l’état prélève au moins 30%. Elle est rarement gérée au profit des étudiants par les Universités localement. Enfin les frais de scolarité représentent 1,7% du coût de la formation (selon le ministère de l’enseignement supérieur et de l’innovation). À la vue du coup plus que marginale des frais d’inscription, nous pouvons dire qu’ils sont inutiles.
– Dans le préambule de la constitution la gratuité de l’enseignement supérieure y est inscrite. Nous voyons comment cette question est importante à la vue de la loi bienvenue en France…
– Enfin cette gratuité doit aussi s’appliquer aux besoins concrets des étudiants : achat de livres, trousse de dissection, moyens de transports, etc… La pandémie aura montré que les étudiants ne sont pas égaux face aux outils numériques : connexion, ordinateur etc.
Afin que l’UEC rayonne sur nos universités trouvons les moyens pour faire grandir et structurer notre organisation.