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La communication, un enjeu de la massification

Quoi que l’on pense du phénomène, il est incontestable qu’aujourd’hui les réseaux sociaux jouent un rôle important dans la conscientisation, mais aussi la mobilisation des jeunes. Je prends pour exemple les différentes mobilisations « Black Live Matter » (la vie de noire compte), qui avec plus ou moins juste un hashtag et l’influence d’une personne (Assa Traoré), des milliers de jeunes sont sorti dans les rues en mai 2020 pour dénoncer les violences policières et les discriminations racistes. On peut aussi bien parler des mobilisations pour le climat de 2019 ou celles de « Balance ton porc ». Plusieurs choses caractérisent ces mobilisations : premièrement, les appels à manifester, à la mobilisation se sont faits sur les réseaux sociaux ; ensuite, ces mobilisations ne sont pas structurées ou pas immédiatement structurées par des organisations ; enfin, la limite inévitable du spontanéisme, c’est l’essoufflement rapide de ces mobilisations par le manque de structuration. Comme nous l’avons analysé dans notre texte d’ANA de juin 2021, notre organisation, c’est retrouver à la marge de ces mobilisations avec peu ou pas d’influence sur elles.

Évidemment il n’existe pas qu’une solution à notre problème d’influence, et notre Salut ne viendra pas des réseaux sociaux. Le travail de terrain, la présence quasi-quotidienne auprès de tous les jeunes doit rester notre activité principale. Néanmoins, pour pouvoir nous massifier davantage, nous devons entre autres nous approprier tous les outils de communication.

Nous devons avoir une stratégie de communication cohérente et ambitieuse. Une communication sur les réseaux sociaux pour que les jeunes avant même de nous avoir vue savent qui nous sommes et qu’elles sont nos revendications. Il nous faut nous saisir de tous les formats de communication sur les réseaux (visuels, story, mème, vidéo, etc.). Un élément important de la communication sur les réseaux, c’est aussi la rapidité de réponse un événement, être le premier à faire un visuel sur une phrase d’un politique peut apporter beaucoup d’influence. Le tout accompagné d’une charte graphique cohérente aussi bien nationalement que localement pour pouvoir identifier au premier regard une de nos publications, cela devra s’accompagner par la formation de camarades à la création de visuel et de vidéo. Enfin, toute notre communication doit être pensée dans la stratégie globale des campagnes.

Il serait faux de penser que la communication ne passe que par les réseaux. En effet, il nous faut aussi nous approprier l’espace public. Par exemple durant les manifestations, avoir des banderoles (produites en amont et disponible sur l’espace de partage) communes à tout le MJCF, partout en France afin que tout jeune puisse nous identifier. Notre présence dans l’espace public passe aussi par la production de nouvelles affiches et de nouveaux autocollants qui présentent nos revendications.

Nous devons nous poser l’objectif d’inscrire dans l’imaginaire de tous les jeunes que le MJCF, c’est l’organisation de jeunesse de référence à gauche.