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par Sarah Bonvalet-Younès

Comment lutter contre l’inégale répartition des tâches domestiques ?

La crise sanitaire a confirmé et renforcé les inégalités de répartition des tâches domestiques au sein des ménages en France. En effet, Selon l’étude ViQuoP en 2020, les femmes ont d’avantage subi un impact négatif de la crise sur leur santé mentale et sur leurs conditions de vie sociale, économique et professionnelle. Une étude de l’INSEE sur l’impact du confinement sur les conditions de vie des ménages français a notamment révélé que 83 % des femmes vivant avec des enfants ont passé plus de 4 heures par jour à s’en occuper (contre 57 % des hommes), et que 21 % des femmes avec enfants ont dû renoncer à travailler pour s’en occuper, contre 12 % des hommes. Le phénomène de la «double journée» a donc été renforcé, et la situation a entraîné un décrochage professionnel pour beaucoup de femmes, dû par exemple à la difficulté que représente le télétravail couplé à la garde des enfants et à l’entretien de la maison, au chômage partiel, etc.
Ainsi, l’inégale répartition des tâches domestiques renforce la précarité des travailleuses. Ce lien causal à également été mis en évidence par la crise sanitaire, puisqu’elles sont surreprésentées dans les emplois précaires, de première ligne (soignantes, caissières, techniciennes de surface, professionnelles du travail social et de la petite enfance, etc.). Il s’agit
d’emplois dévalorisés en partie parce qu’ils demandent la mobilisation de compétences comme le soin à la personne ou le ménage, qu’on estime plus simple à maitriser pour les femmes, puisqu’elles y sont cantonnées au sein du ménage, et dont on sous-estime la difficulté en conséquent. De plus, ces secteurs sont moins organisés et défendus que d’autres secteurs précaires plus masculins, comme les cheminots, qui sont des secteurs très combatifs sur le plan syndical et qui ont obtenu des acquis sociaux importants. Ces inégalités dans le domaine politique sont également liées à l’inégale répartition des tâches domestiques puisque les femmes, lorsqu’elles vivent en ménage et s’occupent d’enfants, ont moins de temps pour s’impliquer politiquement et syndicalement. Concrètement, il peut être plus difficile pour une mère qui doit s’occuper de ses enfants après l’école d’organiser des actions militantes.

Comment le projet socialiste porté par le MJCF peut permettre de lutter contre les inégalités de répartition des taches domestiques ?

Le MJCF est un mouvement de jeunesse qui lutte donc pour une éducation ambitieuse et égalitaire pour toutes et pour tous. L’éducation est un levier majeur pour lutter contre l’inégale répartition des taches domestiques, elle doit donc être féministe. Il faut permettre à tous les jeunes de faire de la sociologie pour qu’ils puissent prendre conscience de leur socialisation primaire différenciée et la dépasser. Le système éducatif que nous ambitionnons doit également permettre aux filles, en particulier lorsqu’elles sont issues des milieux populaires, de se sentir légitimes dans la lutte et d’avoir les outils rhétoriques pour élever leur voix face aux oppressions qu’elles subissent. L’éducation nationale devrait donc réellement chercher à politiser les élèves lors des cours d’éducation civique et les cours de sciences politiques pourraient être généralisés à tous les élèves dès le collège.
De plus, le projet socialiste que nous défendons permet de mettre en place des structures capables de prendre en charge les enfants. Il faut ainsi revendiquer : la création et l’augmentation des moyens attribués aux crèches, aux garderies, aux cantines, aux colonies de vacances publiques mais également la création de centres pour accompagner les femmes avant, pendant et après leur maternité, l’augmentation de moyens pour le secteur public de la santé, pour les hôpitaux mais également pour des structures telles que le planning familial. Enfin, la lutte contre l’inégale répartition des tâches ménagères doit se faire au sein des entreprises et sur le marché du travail. Les congés maternités doivent être obligatoires pour les femmes et les hommes et de durée similaire. Il nous faut lutter pour l’égalité salariale. Celle ci permettrait à beaucoup de femmes d’être autonomes vis à vis de leur mari, l’aspect financier ne pourrait donc plus être pris comme prétexte à l’inégale répartition des tâches ménagères, dans les milieux populaires le mariage serait moins nécessaire aux femmes pour quitter le foyer familial et elles seraient plus libres de divorcer lorsqu’elles le souhaitent.

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