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par Chloë JARDINAUD

L’Aide Sociale à l’Enfance : une question à mettre au centre de nos revendications.

L’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) est une institution gérée par les départements (articles L221-1 et suivants du code de l’Action sociale et des familles). Ses missions comprennent des actions de prévention et de soutien en direction des enfants et des familles en difficultés psycho-sociales, et des actions de prise en charge d’enfants qui, pour des raisons diverses, ne peuvent demeurer dans leur famille. Elle concerne des jeunes âgés de 0 à 18 ans et peut se poursuivre, de façon plus sélective, jusqu’à 21 ans sous la forme d’un « contrat jeune majeur » passé entre le jeune et les services de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ; celui‑ci est néanmoins souvent conditionné à une démarche d’insertion, voire au fait d’avoir été protégé mineur.
Aujourd’hui ce sont plus de 310 000 enfants qui sont confiés chaque année à l’ASE et 21 400 jeunes majeurs en 2016. D’après un rapport de l’INSEE (Frechon & Marpsat, 2016) “la proportion de personnes ayant été placées dans leur enfance est relativement faible dans la population générale (de l’ordre de 2 à 3 %) alors qu’elle atteint 23 % en 2012 parmi les utilisateurs des services d’aide (hébergement temporaire et restauration gratuite), pour ceux nés en France.”
En effet, les jeunes dépendants de l’ASE sont dans des situations très difficiles. Ils sont baladés de structures en structures, parfois hébergés dans des hôtels sans éducateurs pour les accompagner. Le 12 décembre 2020 à Suresnes (92), un adolescent de 17 ans, Jess, a été poignardé à mort par un autre jeune de l’ASE. Malgré le bruit qu’a fait l’affaire, l’ASE reste sous-financée et les conditions de vie des jeunes très difficiles. D’après un article de FranceTV Info relayant les propos de Lyes Louffok, ancien enfant placé et porte-parole des jeunes de l’ASE, suicides, overdoses et prostitution sont monnaie courante chez ces jeunes.
Le MJCF doit se poser la question de l’aide apportée à ces jeunes extrêmement précaires et dépendants directement des institutions publiques. En ayant une adresse spécifique pour ces jeunes (conditions de vie, placement, indépendance, aide à la réinsertion, etc.) nous pourrons améliorer concrètement leurs conditions de vie en les mettant en lien avec la campagne BAJ (droit à l’éducation, besoin de stabilité pour s’émanciper, etc.).
De plus, ce travail s’inscrit directement dans le combat pour des étudiants en EFTS (Établissements de Formation en Travail Social).
Pour mettre fin à la misère et améliorer les conditions de vie des jeunes de l’ASE nous devons revendiquer
-Une centralisation de l’ASE au niveau de l’Etat
-Un investissement massif dans l’ASE
-La fonctionnarisation des travailleurs sociaux et l’augmentation de leurs salaires
-L’ouverture de nouvelles écoles de la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse)
-La délivrance des diplômes des travailleurs sociaux par des établissements publics
-L’ouverture de places dans l’ASE et la construction de structures
-Le recrutement de juges pour enfants
L’objectif de cette contribution n’est pas de donner une ligne mais d’inviter les camarades à réfléchir à la question de l’ASE qui concerne principalement les jeunes et qui est la démonstration du désintérêt de l’Etat pour les classes populaires par sa gestion pitoyable et autoritaire des enfants placés.

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